juste avant Noël

je ne regarde pas la télé, je n'écoute pas la radio et je ne lis pas les journaux mais j'ai bien conscience que quelque chose ne va pas ! le thermometre toujours farouchement au dessus du zéro fait que la nature ne ressemble à rien de ce que l'on connait à cette époque
des tomates au jardin

des onagre en fleur, une anémone

la bourrache se fait aussi belle que le lierre
 
si ce n'est les averses de ces dernières semaines, on se serait presque installé en terrasse encore ...

et puis la tempète hivernale nous a fait payer cette clémence des températures,
 
le grand tilleul en a profité pour faire un brin de toilette

enfin, ce matin l'herbe craquait sous le pied
tout était blanc

la lumière au jardin

l'ombre et la lumière se sont partagée la semaine comme là le paysage. il suffit parfois de lever les yeux au bon moment, même pas longtemps, juste là pour apercevoir la beauté des lumières et la magie qui émane d'une telle ambiance, des bleus profonds, des verts qui n'en sont plus et le tout moucheté d'ocre et de coton, contempler la lumière qui joue sur les feuilles, les couleurs qu'elle donne à la réalité m'émeut autant que me fascine.
les feuilles de capucines portent encore les stigmates des averses de la nuit
les feuilles sont tombées sous le tilleul mais bien trop mouillées pour les ramasser (et puis de toute façon, la tondeuse à gazon est hs, cher père noël ...)



novembre ou ? décembre au jardin

 
 un vrai temps de novembre, il a bruiné et plu toute la journée, que dis-je , le week-end entier ! et ça ne pouvait pas mieux tomber (c'est le cas de le dire !) non pas que j'avais prévu quelques plantations, ni de remplir ma baignoire, encore moins de danser ... je voulais dormir, juste dormir alors un temps à ne pas mettre le nez dehors, c'est parfait dans cet objectif là. l'autre objectif est de voir le beau ou de pratiquer l'alchimie pour que le laid soit transcendé.
je suis sortie au jardin, entre deux averses, juste pour le plaisir des yeux, il y a encore des roses, mais alors quel mois sommes nous ?
et ce n'est pas tout, le mesclun fleuri et des pieds de laitues sont nés et propère doucement mais surement, si ça continue, nous mangerons la salade à Noël
oOOooh non !
le potager est encore trés beau ... l'espace est habité, on voit qu'il s'est passé quelque chose ici, on imagine que des idées vont se projeter là.
 
l'année s'en va derrière novembre qui  fait grisonner le jardin
et pourtant la journée fut rieuse 
... et le fou rire en prime time! 
pas de bras, pas de chocolat, 
la nature ne crée que des êtres libres ; la société ne fait que des tyrans et des esclaves. ... 
mais la vie nous donne le choix de la liberté d'esprit
et c'était juste génial

et quand on a l'âge légal, on peut se permettre le plaisir de quelques bonnes goulées, nex explosif de fruits rouges et acidulés, en bouche le plaisir surprend par ses arômes de fraises des bois soutenues par une belle fraicheur et une finale tout en rondeur, servi à 10°-12°, le plaisir rosé réserve de savoureuses alliances avec des viandes grillées, des rougets ... c'était du dos de saumon rôti au four, simplement salé de ce merveilleux sel de la méditérranée aux agrumes et aux épices avec ...
avec ... un risotto aux cèpes, parce que des cèpes, il s'en est trouvé comme il en pleut ! par centaines de kilo.
novembre s'en est allé, déjà décembre ...

l'automne se fait belle

revenir ici ou ailleurs
revenir ou ne pas revenir
et finalement retenir
ce quE la vie laisse de traces
pour tisser le lien avec les unes ou, l'autre.
le printemps révolu fait place à l'automne, la maison résonne du silence qui succède à l'été, des saisons qui n'en furent pas mais qui pourtant ne se feront pas oublier. à l'heure qu'il est, le soleil brille, la rosée séchée, le jardin m'appelle, les grues passaient hier, si hautes que je ne pouvais les voir, c'est les oies que nous avons vues.

concept

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transparentrer

enfin ...

il est tombé 38 millimètre en une semaine,

yessssssssssss

le jardin livré à lui même pour notre plus grande attention

ce lien étroit entre culture et nature constitue, on le sait, une caractéristique fondamentale de la plupart des civilisations traditionnelles et non européennes.
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en revanche, le développement même de notre mode occidental de nationalité, technique et scientifique, s'est effectué largement sur un déni de cette interdépendance.
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afin de maitriser la nature comme un objet extérieur à l'homme, notre civilisation a tenté, avec un succès certain, d'abolir médiation scientifique.
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la puissance de notre science tient en effet largement au fait qu'elle traite la nature et les hommes comme des entités abstraites, remplaçables par des concepts, des nombres, voire des algorithmes.
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cette attitude, par-delà les découvertes qu'elle a rendues possibles, a aussi conduit notre science à des impasses dont la crise écologique de cette fin de siècle est le signe.
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or le paysagiste occupe par rapport à ce débat une position ambivalente.
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si la botanique a besoin de décrire et de nommer une plante, il est quant à lui à la recherche d'un lien différent et plus riche entre l'homme et le monde végétal.
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le jardin doit être, pour le paysagiste, l'occasion d'une expérience qui manifeste que son objet ne se réduit pas à ce qu'en peut décrire le savoir botanique.
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la plante en effet, par son appartenance à son sol, à une histoire et à une terre plus ou moins transformée par les hommes, engage le promeneur des jardins dans une expérience où se mèlent les savoirs, la mémoire et toutes les déterminations historiques qui forment notre sensibilité.
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c'est à partir de cette réalité complexe que travaille le paysagiste, et c'est elle qu'il met en scène.
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le jardin planétaire - le colloque - gilles clément - claude eveno

l'arbre à poule

on dirait qu'il va tomber quelques gouttes, le ciel est chargé et pourtant il ne pleuvra pas ... rien ne pousse même plus l'herbe !
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pas besoin de tondre dans l'immediat, cela me laisse le temps de dresser ma nouvelle tondeuse à gazon.
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je commence par un lapin : moustache que l'on a habitué à sortir de son clapier

Dans la rosée, dans la bruyère
Il gambade tous les soirs
il broute des journées entières
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trotte vite vite vite
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dans la bruyère et le thym
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Il se sauve dans sa cachette
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si tout là-bas aboie le renard
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il se méfie de la belette
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trotte vite vite vite
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souhaite la bonne nuit aux poules
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et  revient en bonne compagnie avec fleur et tambour
cache toi moustache, tiens toi à l'abri car le renard peut rôder
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la basse cour dort perchée

stockholm

je suis descendue dans mon jardin
...
Lascia ch'io pianga
mia cruda sorte,
E che sospiri la liberta
E che sospiri,
e che sospiri la liberta
Lascia ch'io pianga
mia cruda sorte,
E che sospiri la liberta
...
pour y sentir le parfum
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pour y accueillir la nouvelle naissance
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pour y admirer la liberté
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...
stockholm c'est fini

Nous n'irons plus jamais où tu m'as dit je t'aime
Nous n'irons plus jamais, comme les autres années
Parfois je voudrais bien, te dire recommençons
Mais je perds le courage, sachant que tu diras non

Nous n'irons plus jamais, mais je me souviendrais
Du premier rendez-vous que tu m'avais donné
Nous n'irons plus jamais comme les autres années
Nous n'irons plus jamais, plus jamais, plus jamais
un autre stockholm

symphonie potagère

le jardin trop longtemps abandonné, autant de temps sans que même le ciel lui soit venu en aide, pas la moindre goutte d'eau en plus de deux mois, pas le moindre coup de binette non plus, pauvre jardin ... devenu jaune et hirsute. il aura suffit de deux trois pluie d'orage pour que la santé lui revienne et la jardinière aussi.
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priorité au potager ... sinon à quoi ça aura servi tout ce tintouin ? et le désherbage nous révéla de belles surprises : chou, salade, pomme de terre et pois n'étaient pas perdus.
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et furent plantés tomates, aubergines, courgettes, poivrons, semés carottes, panais, haricots, pois, betterave et radis
pourvu que le ciel soit généreux d'une belle ondée en attendant la mise en place de la pompe !
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ta ta taaaaaaaaaa, la fièvre du jardin revient ...

narcisse

le narcisse blanc qui depuis plusieurs jours me faisait face sur ma table, tandis que devant lui, je narcissais du papier, je ne le voyais plus. je l'avais cueilli au jardin comme le protoype de tous ceux qui en ce moment y fleurissent, peut-être parce que sa blancheur m'avait émue comme un souvenir perdu.

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muscaris
je l'avais oublié, lorsque, dans un train, fermant les yeux, il m'apparut. ce n'était plus tout à fait lui, mais son épure, d'un blanc encore plus blanc. ce n'était plus un narcisse, c'était le verbe, la parole que nul n'entend, qui s'exprimait par cette silencieuse bouche ouverte. autour d'elle, s'ajustaient superposés les trois fois deux pétales, les six ailes du séraphin. le trés païen narcisse était-il devenu angélique ?
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jacinthe
je savais bien que cette "idée" du narcisse était absurde et mon propos insane. cette bouche n'était qu'une coronule et, dans cet orifice, ce n'était pas une langue que j'apercevais, mais un sexe, le pistil. cependant, j'en retais abasourdi, car j'avais entrevu, les yeux clos, la présence du mystère. tout à coup, je me mis à rire, j'avais oublié que c'était un "narcisse trompette".
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puis je me souvins qu'à sienne, à l'hôtel santa catarina, on nous avait réservé la "camera dei tre narcise". pourtant, nous n'étions que deux.
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jacques brosse, le bonheur du jour, lundi 19 mars